
Comment redonner du sens à son job ?
Au secours, j’ai perdu ma boussole !
Jérôme Carpe, PDG de Reor, donne son point de vue d’expert dans cet article du magazine Management, publié le 22 octobre 2020.
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Au secours, j’ai perdu ma boussole !
Jérôme Carpe, PDG de Reor, donne son point de vue d’expert dans cet article du magazine Management, publié le 22 octobre 2020.
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Meta Matics, Jean Tinguely
Gabriel de Richaud interviewe Jérôme Carpe, président directeur général de Reor, au sujet de son rôle et de ses prises de décision lors du confinement.
Comment manager dans l’incertitude ? Comment fédérer son équipe dispersée ? Comment maintenir la cohésion alors que des émotions et des inquiétudes de toutes sortes nous submergent ? Et si les crises étaient l’occasion d’aborder les problèmes autrement ? Et si l’incertain nous rendait plus créatif ?
Telles sont les questions abordées dans cette Conversation sur l’incertitude.
Les Conversations de Reor sont conçues, animées et réalisées par Gabriel de Richaud. Pour un manager, elles constituent l’occasion d’enrichir sa pratique professionnelle à travers le témoignage de spécialistes venus de domaines variés : le théâtre, la musique, l’équitation éthologique, la Marine nationale, etc.
Ces podcasts d’une durée d’environ 20 minutes peuvent être écoutés quand et où on le souhaite, via ordinateur, tablette ou mobile.
Bateaux quittant le port du Havre, Monet
Gabriel de Richaud interviewe Marc de Briançon, Vice-Amiral d’escadre qui a été plusieurs fois pacha durant sa carrière d’officier de marine.
Ils évoquent tous les deux le parallèle qu’on peut établir entre une période de crise, comme celle que nous avons vécue durant le confinement, et la vie à bord d’un navire.
Les Conversations de Reor sont conçues, animées et réalisées par Gabriel de Richaud. Pour un manager, elles constituent l’occasion d’enrichir sa pratique professionnelle à travers le témoignage de spécialistes venus de domaines variés : le théâtre, la musique, l’équitation éthologique, la Marine nationale, etc.
Ces podcasts d’une durée d’environ 20 minutes peuvent être écoutés quand et où on le souhaite, via ordinateur, tablette ou mobile.
Nous espérons que le contenu orienté « professionnel » des dix précédentes fiches vous aura été utile. Mais la seule fiche absolument essentielle, c’est celle-ci, afin de ne pas rater votre retour à la réalité.
2. Anticipez le retour à des tenues vestimentaires « adaptées » ; si vous avez abusé des Whatsapéros (« Vous reprendrez bien un whiskype ? ») pendant sept semaines, assurez-vous que votre costume ou tailleur préféré vous va encore… Idem, pour ceux qui ont pris l’habitude de ne vêtir que le haut pour les visio conférences, envisager de revenir à des tenues plus habituelles : le jogging ou le peignoir dans la salle de réunion du 6ème étage risquent de faire désordre.
Attention pour les distraits, nous avons changé de saison !
3. Et pour vos pauvres pieds qui ont vécu pendant deux mois un retour à l’état quasi-sauvage, ne quittant le confort douillet d’une paire de chaussons qu’une heure par jour pour le confort non moins douillet d’une paire de Nike, pensez à une réadaptation progressive.
4. Révisez tout ce que vous avez oublié pendant deux mois : le code d’entrée pour accéder à vos bureaux ; le mot de passe de votre ordinateur (non, vraiment ???!…) ; le code de votre CB professionnelle (Dommage !…) ; l’acronyme du dernier projet lancé par la direction financière, qui vous semble loin, loin, loin, dans une autre galaxie ; le prénom de ce type super sympa à l’informatique qui arrive toujours avec le sourire quand votre ordinateur est en rade, et qui garde le sourire, alors qu’en fait, vous aviez juste oublié d’allumer le bloc-rallonge (c’est du vécu ?).
5. Ne parlez surtout pas à vos collaborateurs avec ce ton chargé d’intention pédagogique et d’amour parental que vous avez utilisé (uniquement les deux premières semaines…) pour aider Léa dans l’apprentissage de la lecture (« Oui, ma chérie, il y a douze façons d’écrire le son ‘o’ en français… ») ou Gabin dans la révision des tables de multiplication (« Euh, mon chéri, 6 x 9, 7 x 8, j’ai jamais trop su, en fait… »). Même si lesdits collaborateurs ont aussi pris conscience qu’enseigner à une classe de 30 diablotins, c’était un « full time job »
6. Et pour finir, même si une réunion se termine au-delà de 20 heures (Vous n’avez décidément rien appris de la période de confinement ???), ne vous précipitez pas à la fenêtre pour applaudir, car vous pourriez vous sentir bien seul…
Idem, si vous avez pratiqué assidûment le windoké (karaoké à la fenêtre ou sur le balcon avec les voisins), attendez d’être de retour à la maison. C’est préférable !
Le départ du service a été brutal. Il est essentiel de préparer ensemble le retour à la normale et de commencer à concevoir le plan de reprise d’activité. Sans oublier que la crise aura un impact durable sur la façon de travailler, et que la notion-même de « retour à la normale » recèlera quelques surprises !
1. Explicitez le sens de la redistribution des tâches pendant la période de confinement (respect impératif de délais stricts ? motivation de longue durée ? etc.). Soyez transparent vis-à-vis de l’ensemble de l’équipe. N’oublions pas qu’une crise, et encore plus une longue période de confinement imposée, a tendance à exacerber les tensions, attiser les conflits larvés et réveiller les jalousies.
2. Notez très précisément ce qui n’est pas fait, ou ce qui a été réalisé, mais de manière inhabituelle, de façon à garder la trace de ce qu’il conviendra de remettre à niveau dans une phase ultérieure.
3. Établissez un « carnet de route du confinement » pour garder en mémoire la chronologie des événements, les difficultés rencontrées, les solutions trouvées, les expériences et anecdotes de chacun. Ce carnet de bord permet de faire de la crise une histoire commune, rédigée sous la forme d’un récit fédérateur valorisant les efforts de chacun.
4. Commencez à réfléchir en équipe aux situations de travail à envisager en mode progressif à partir du début du déconfinement.
5. Au retour, prévoyez un temps de partage. D’une personne à l’autre, le confinement a pu être vécu différemment. Ce temps d’écoute, sans jugement ni comparaison est essentiel pour le maintien du lien collectif. Si besoin, crevez l’abcès et revenez sur des décisions prises pendant le confinement qui n’auraient pas été comprises. Reconnaissez le cas échéant des hésitations, ou des évolutions dans votre appréciation de la situation.
6. Organisez ensuite un temps de retour d’expérience : qu’avons-nous appris de cette période de confinement ? Quelles bonnes pratiques ont facilité le travail ? Lesquelles avons-nous intérêt à pérenniser ? Les crises sont souvent douloureuses. Mais aussi porteuses de perspectives insoupçonnées. À chacun de permettre leur éclosion !
Le temps suspendu du confinement peut être l’occasion de « se poser » et de prendre de la distance sur le fonctionnement de son équipe et sur soi-même. Bref, de faire ce que dans le « feu de l’action » nous avons tendance à reporter, faute de temps ou de disponibilité intérieure.
Le temps du confinement contraint amène sa cohorte de difficultés à surmonter. Mais il peut également devenir une forme de parenthèse, mise à profit pour nourrir les besoins d’approfondissement, de découvertes et d’apprentissage.
2. Voyagez virtuellement : exploitez les ressources mises à disposition pour vous cultiver, découvrir, flâner sur les sites des musées, des bibliothèques, etc. Tirez-en des conclusions sur le bien être que cela vous procure, et imaginez d’éventuelles transpositions professionnelles : que pourrions-nous visiter, découvrir en équipe ? Qui inviter à l’une de vos réunions ? Introduire la culture sur le lieu de travail apporterait-il une dimension intéressante ?
Basculer du jour au lendemain, et souvent sans préparation, dans le télétravail et l’isolement subis provoque un choc. Face à ce choc, notre instinct de survie se met en place, et avec lui une cascade d’émotions : sidération, colère, peur, culpabilité, tristesse. Ce processus est normal. Ces émotions sont des signaux que nous envoie notre cerveau pour nous pousser à réagir, nous protéger et aller de l’avant.
5. Après avoir écouté et reformulé les propos de votre interlocuteur, évoquez -si vous le souhaitez- vos propres émotions ou interrogations, puis exposez les faits de la manière la plus objective possible ; partagez votre analyse de la situation et de ses conséquences, sans chercher à convaincre ! Le temps consacré à cette séquence en tête-à-tête peut être porteur d’un nouveau positionnement, d’idées nouvelles ou de découverte de compétences insoupçonnées…
6. En période de confinement, renouvelez ce temps essentiel de façon régulière, à une fréquence propre à chaque collaborateur. Il est complémentaire aux échanges collectifs.
La situation actuelle est inédite, inattendue, d’évolution incertaine. Elle crée un climat d’insécurité, d’inquiétude, pour soi et pour ses proches. Pour réduire l’inquiétude, on peut donc soit se préparer au futur que l’on sait certain, soit chercher à diminuer l’incertitude. Le mieux étant de faire les deux.
Ne pas hésiter à demander conseil à des pairs, au service RH de mon organisation.
Ce qui est évident pour l’un, l’est rarement pour l’autre. A fortiori à distance, quand les équipements sont de qualité variable, les environnements de travail plus ou moins propices à la concentration et que les émotions et le stress sont de la partie. La période de confinement est propice pour revisiter et développer ses savoir-faire fondamentaux de communication interpersonnelle !
Enregistrer les visioconférences, à l’intention des collègues non connectés.